Je pêche le saumon sur l’Élorn (pêche interdite en 2025)

Pêche du saumon FERMÉE en 2025, sur l’Élorn et en France.
Pêche de la truite de mer FERMÉE en 2025, en Bretagne.

La situation du saumon devient de plus en plus préoccupante. Après un premier décrochage au milieu des années 70 et une forte diminution des saumons de printemps (PHM ou saumon de plusieurs hivers de mer) les populations de castillons (saumon d’un hiver de mer) ne se portaient pas si mal en Bretagne.

Hélas, depuis quelques années la population de castillons montre à son tour des signes inquiétants surtout depuis 2021. Progressivement, tous les indicateurs virent à l’orange voir au rouge. Sur l’Elorn, une des meilleures rivières à saumons du Massif Armoricain, nous sommes passés d’une population annuelle moyenne de plus de 700 poissons à moins de 200. Les indices d’abondance qui permettent
de suivre les populations de juvéniles baissent à leur tour pour avoisiner le 0 en 2023 sur certains fleuves côtiers pourtant favorables au développement de l’espèce !

Cette situation peut être observée dans la quasi-totalité des pays, même dans certains pays jusqu’ici privilégiés dans la partie Nord de l’aire de répartition de l’espèce (Écosse ou côté Amérique du Nord – Québec)

De l’avis des experts, le maillon faible du cycle se situeen milieu marin. Précisons (étude Écossaise) que dans les années 70 sur 100 smolts qui descendaient en mer, 25 adultes retournaient dans leur rivière d’origine en années N+ 2 et N+ 3. Aujourd’hui, le retour d’adultes est de l’ordre de 5 poissons, voir moins de 3 sur certains cours d’eau, de plus le poids moyen des poissons n’a cessé de diminuer.

La situation du saumon atlantique espèce bio indicatrice de premier ordre témoigne avec bien d’autres espèces menacées, de l’incroyable érosion de la biodiversité sur notre planète. Voir également la diminution brutale des oiseaux et des insectes (problématique pesticide essentiellement).

Au rythme actuel il est à craindre que la pêche au saumon ne soit plus bientôt qu’un souvenir.

Fort heureusement, la truite fario reste encore une valeur sûre dans nos cours d’eau ainsi que la truite de mer qui voit ses effectifs remonter depuis quelques années, raisons supplémentaires pour continuer notre combat en faveur de la qualité des eaux, des rivières et de la biodiversité aquatique.