L’AAPPMA de l’Élorn

L’AAPPMA* de l’Élorn c’est :

  • 1 074 adhérents en 2024
  • Un conseil d’administration de 12 membres élus le 12 décembre 2021
  • Un budget annuel de fonctionnement de l’ordre de 120 000 €

*AAPPMA : Association Agréée pour la Pêche et la Protection du Milieu Aquatique

Télécharger les statuts de l’association

Actions & objectifs

Conformément aux dispositions statutaires, l’association assure, directement ou avec l’aide de divers organismes, les tâches suivantes :

  • la veille environnementale et la surveillance de ses lots de pêche ;
  • la lutte contre les pollutions (les AAPPMA peuvent ester en justice). De nombreux procès ont été engagés par l’association et… gagnés ;
  • l’entretien des rives et du lit des cours d’eau (plusieurs dizaines de km de rives entretenues et restaurées annuellement), l’aménagement des petits obstacles à la libre circulation des poissons, les opérations de diversification du milieu, restauration des berges, pose de rochers, etc. ;
  • la maintenance d’une salmoniculture agréée (capacité de production annuelle de 10.000 smolts) (voir La salmoniculture du Quinquis) ;
  • le suivi des captures de saumons et la contribution aux suivis piscicoles (inventaires et indices d’abondance), la gestion des trappes de comptage sur l’Élorn (voir La station de comptage de Kerhamon), truites de lac sur le ruisseau du Mougau ;
  • la relation avec les propriétaires riverains ;
  • la gestion des baux de pêche et l’acquisition des parcelles en fond de vallée ;
  • la participation aux travaux de différents organismes, notamment au sein des Commissions Locales de l’Eau (CLE) sur l’Élorn et le Bas-Léon dans le cadre des Schémas d’Aménagement et de Gestion des Eaux (SAGE) ;
  • la production de rapports.

L’entretien des rivières

Des chantiers de rivières sont organisés tout au long de l’année. 3 équipes se partagent les missions sur l’ensemble du bassin-versant de l’Élorn + la Haute Flèche, la Haute Horn…

Secteur de Landivisiau
Gérard Sponnagel (Administrateur) et Gilles Le Bihan animent une équipe d’une douzaine de personnes assidues. Ils sont intervenus d’octobre 2024 à début février 2025, sur les secteurs de Milin Creiz- Moulin Neuf. 3 embâcles ont été également traités.

Secteur de Landerneau
Alain Dolou (Secrétaire) et ses complices (6/8 personnes en moyenne) œuvrent le mardi après-midi et le samedi matin. Ils sont intervenus de mars à juin 2024 ; d’octobre à décembre 2024 et janvier à fin février 2025. Les secteurs entretenus : Quillivaron, Kerhamon, Parc Georges Huet, Pont ar Bled, Le Mougau, Kerfaven, moulin Colliou et le Stain.

Secteur de L’Horn
Jean-Yves Abalain et Christian Madec ont animé l’équipe de bénévoles. Ils ont entretenu plus d’un 1 km sur un secteur totalement obstrué de l’Horn. Des agriculteurs pêcheurs du secteur ont également prêté main-forte.

L’éducation à l’environnement

Voici quelques décennies, la municipalité de Landivisiau aménageait la vallée du Lapig, avec la création de deux étangs en dérivation, devenue la Vallée des Enfants. Cet espace de détente qui longe étroitement cet affluent urbain de l’Élorn encore bien fréquenté par la truite fario, sur près de 400 mètres comporte deux plans d’eau « repeuplés » en truites arc-en-ciel par l’association. Depuis de nombreuses années, notre administrateur Landivisien Gérard Sponnagel, parfois secondé par un salarié de l’AAPPMA, y assure plusieurs journées d’animation sur différents sites du bassin en proposant différents thèmes :

  • la découverte de la pêche (capture son premier poisson) ;
  • la découverte des cours d’eau, la faune et la flore aquatiques (le Lapig, le Quilllivaron, l’Élorn…) ;
  • la visite de la salmoniculture du Quinquis (le cycle de vie du saumon Atlantique) ;
  • la visite de la station de comptage des poissons migrateurs de Kerhamon ;
  • la reconnaissance des traces des animaux ;
  • la lecture d’une carte IGN ;

Ces animations sont organisées au profit du service Jeunesse Famille de la commune et du club de Rugby.

75 ans d’action au chevet de l’Élorn et de sa biodiversité

Sur l’Élorn, la mobilisation en faveur de la protection de la rivière et du saumon (Salmo salar) date des années 1950, impulsée par deux pêcheurs, en avance sur leur temps, Georges Huet et André Leroux qui engagèrent des actions pionnières :

  • 1955 : la création de l’association « Le Chupen » dont l’objectif était de favoriser la déclaration des captures de saumons. Ce suivi s’avérera, 25 ans plus tard, essentiel pour les scientifiques ;
  • 1959 : la fusion des deux associations de pêche en une seule couvrant le bassin versant, des sources à l’estuaire.

La décennie 1970 : la mise en place de mesures de protection

À la fin de la décennie 1960, face à la montée des pollutions (abattoirs, laiteries, tanneries, etc.) et la baisse des captures de saumons, sous l’impulsion de l’APPSB (Association pour la Pêche et la Protection du Saumon en Bretagne et Basse Normandie, aujourd’hui Eau et Rivières de Bretagne) et le soutien scientifique du CNEXO (Centre National d’Exploitation des Océans, ancêtre de l’IFREMER), l’association de pêche engage un programme de remise en valeur de l’Élorn portant sur :

  • l’aménagement des berges et du lit largement encombrés en raison de l’absence d’entretien de la végétation rivulaire depuis la fin des années 1950 ;
  • la lutte active contre les pollutions par la mobilisation des médias et l’organisation de manifestations contre des projets susceptibles de pénaliser gravement la rivière ;
  • l’engagement des premiers procès lors de pollutions ;
  • l’amélioration de la libre circulation des poissons migrateurs et de la continuité écologique par la suppression des barrages de moulins abandonnés. Un premier effacement est effectué au bas du bourg de la Roche Maurice en 1977 ;
  • la mise en œuvre d’un programme scientifique basé sur la déclaration des captures : analyse d’écailles, relevés métriques, etc. ;
  • la sensibilisation des saumoniers en faveur d’une réglementation limitant les prélèvements.

Premier bilan à la fin de la décennie 1970

Cette sensibilisation des pêcheurs de la vallée a rapidement porté ses fruits :

  • Un tiers de l’Élorn est mis en réserve saumon dès 1977, grâce à un sanctuaire de près 15 km sur la moitié du cours moyen et la totalité du cours supérieur ;
  • Trois jours de pêche par semaine autorisés sur le parcours saumon (pêche interdite y compris celle de la truite) permettant à un plus grand nombre de géniteurs de gagner les frayères amont sur le parcours sanctuarisé ;
  • Mise en place du parcours mouche du Quinquis sur le cours moyen. Le premier en Bretagne ;
  • Construction d’une salmoniculture en 1977 et la maîtrise d’une production annuelle de 10.000 smolts (voir La salmoniculture du Quinquis) ;
  • Conception et mise en route d’une trappe de comptage à l’aval de Pont-Christ en 1977 ;
  • Création d’emplois de cantonniers de rivière : 2 postes dès 1981, puis jusqu’à 5 emplois, plus des emplois-jeunes ;
  • Engagement d’une politique d’acquisition des parcelles en fonds de vallées.

Depuis cette période les différentes équipes qui se sont succédées à la tête de l’AAPPMA ont poursuivi et intensifié ces actions.

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