La haute Horn

L’Horn est un fleuve particulier, toujours approvisionné en eau par une nappe phréatique de 38 millions de m³ qui permettent une bonne lame d’eau sur ses 30 kilomètres de cours.

Si l’Horn n’avait pas le douteux privilège de traverser à la fois une zone d’élevage industriel intensif porcin à son amont et une zone de culture intensive de légumes à son aval, ce serait une rivière extraordinaire. Rançon de cette situation les taux de nitrates et de pesticides sont profondément pénalisant pour la pleine expression de son potentiel. Néanmoins, il est possible de trouver une population correcte dans la moitié de ce cours d’eau.

Le domaine de l’AAPPMA de l’Élorn sur cette rivière est modeste. Il s’étend sur quelques kilomètres à l’amont de la départementale 19 qui relie Plouvorn à Morlaix, l’aval et l’essentiel du linéaire aval étant du ressort de la société de pêche de Saint-Pol de Léon.

Le parcours à l’aval de Traonlenl est un joli secteur de 1 300 m, mouchable sur 75% en mai-juin. Le véhicule sera laissé à proximité de l’élevage industriel de Traonlen sur la commune de Plouvorn. On prendra ensuite un chemin de terre conduisant vers l’aval, puis à travers champ jusqu’au second pont agricole qui marque le début du parcours.

L’Horn se présente ici sous la forme d’un gros ruisseau d’1,50 à 2,50 m de large, peu profond, assez courant. Il est praticable à l’ultra-léger dès l’ouverture, puis à la mouche dès la mi-avril avec des éclosions vers 15-16 heures par vents de sud-sud-ouest. Les mouches d’ensemble bien fournies – des variantes de la Paysanne par exemple – imiteront aussi bien la phrygane que l’insecte terrestre. Pour l’ultra-léger, on prendra évidemment bien soin de remplacer l’hameçon triple par un simple.

C’est le seul secteur qui nécessite la carte de l’AAPPMA de l’Élorn. Il s’agit d’un parcours-école très facile et bien pourvu en petites truites : 50% d’entre elles font moins de 20 cm, 25% entre 20 et 23 cm, 20% entre 23 et 27, 5% 27, très exceptionnellement 30 cm.

Dès la mi-juillet la végétation rivulaire se referme. L’accessibilité à la pratique de la mouche chute à 40%, voire 30% en fin de saison. Seule une bonne maîtrise de l’ultra-léger peut alors prendre le relais.