La truite dans le lac du Drennec

Situé sur les communes de Sizun et Commana, la gestion de la pêche dans le lac du Drennec est amodiée à l’AAPPMA de l’Élorn par le Syndicat de Bassin de l’Élorn.

Construit en 1981 sur le cours supérieur de l’Élorn, au pied des Monts d’Arrée, pour assurer l’approvisionnement en eau d’une partie du Finistère Nord (Le lac fonctionne en soutien d’étiage. En période estivale les lâchers issus du lac permettent de maintenir un débit constant dans la rivière jusqu’au point de pompage et de traitement des eaux situé 35 km à l’aval, à Pont Ar Bled, à l’amont immédiat de Landerneau ce qui assure le maintien d’un niveau constant, même en période estivale, et de bonnes conditions de pêche, ce qui est un atout majeur pour la pêche à la truite sur l’Élorn.), c’est un plan d’eau artificiel de 113 hectares (le second du département après le lac Saint-Michel de 550 hectares, de 8,7 millions de m3, d’une profondeur maximale de 20 mètres et d’un linéaire de rives de près de 10 km.

vue du lac du Drennec
vue du lac du Drennec
vue du lac du Drennec
vue du lac du Drennec
vue du lac du Drennec
vue du lac du Drennec

Le barrage du Drennec constitue un obstacle sur le cours supérieur de l’Élorn faisant du lac un isolat piscicole. Il n’est pas équipé de passe à poissons (L’installation d’une passe à poissons techniquement impossible, une compensation financière pour pertes de frayères, correspondant à une production annuelle évaluée à 10.000 smolts, est versée par le Syndicat de Bassin, laquelle permet d’assurer le financement de la production de la salmoniculture du Quinquis, gérée par l’AAPPMA.), il n’y a donc pas de migration possible vers la rivière aval. Les truites fario du lac sont donc issues des truitelles (1+, 2+) nées dans les frayères des cours d’eau amont, la haute-Élorn et le Mougau. Un certain pourcentage dévale chaque année dans le plan d’eau pour constituer une magnifique souche de truites de lac.

pêche de la truite au lac du Drennec
pêche de la truite au lac du Drennec
pêche de la truite au lac du Drennec

Classé en 1re catégorie, le lac du Drennec a longtemps été considéré comme l’un des meilleurs réservoirs à truites fario de France. Cependant, la capacité de production des modestes surfaces de frayères de ses deux émissaires ne permet pas d’assurer un peuplement suffisant pour garantir une pêche attractive tout au long de la saison.

Lors des premières années de miseen eau du lac nous estimions la population de fario entre 3.000 et 5.000 poissons avec une taille moyenne remarquable. Les plus gros poissons pouvaient atteindre 3 ou 4 kg avec un record à 5 kg, poissons capturés dans la trappe de comptage du Mougau en 2010.

Hélas, cette population a décliné au fil des ans et, plus encore après 2006 suite à la vidange décennale de sécurité du lac, cela malgré les précautions prises pour limiter les effets néfastes de cette opération. En conséquence, dès la fin des années 1980, l’AAPPMA a décidé de soutenir et de diversifier cet effectif grâce à des lâchers de truites arc-en-ciel produites dans la pisciculture PEIMA (Pisciculture Expérimentale INRAe) implantée au pied du barrage.

Dans les années 1990, gardons et rotengles ont colonisé le lac, dans le même temps on a assisté à une quasi-disparition des bancs de vairons.

vue du lac du Drennec

Depuis 2012, le lac est périodiquement touché par les cyanobactéries. Fort heureusement, le phénomène reste limité et n’apparaît pas tous les ans. Il est regrettable qu’un périmètre de protection du bassin versant n’ait pas été mis en place sur ce site fragile et stratégique pour l’alimentation en eau de plus de 300.000 Finistériens. Si plusieurs agriculteurs produisent en bio dans le secteur, on ne peut que déplorer l’implantation d’un méthaniseur adossé à un élevage bovin intensif. Cette implantation est une véritable épée de Damoclès pour le lac et l’Élorn.

Pour en savoir plus > Voir réglementation « Je pêche la truite au lac du Drennec »

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