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La Bretagne est l’une des régions les plus touristiques de France. On y vient pour ses côtes, pour ses paysages de l’intérieur, pour ses festivals. On y vient aussi, en famille, pour la pêche.
La pêche de la truite, que ce soit à la mouche (noyée, nymphe, sèche) ou à l’ultra-léger, trouve dans le domaine de l’AAPPMA de l’Élorn une grande variété de situations : rivière principale large ou plus encaissée, affluents, autres rivières (Penzé, Horn ou Flèche), lac du Drennec.
La densité de truites sur nos domaines de pêche n’est pas uniquement due à un profil pentu et à une forte pluviométrie. Depuis des décennies notre association lutte contre les pollutions essentiellement issues des élevages industriels situés à proximité de ses parcours et ce sont plusieurs dizaines d’actions en justice, de rappels à la loi, de condamnations, de vigilance de tous les instants…
C’est la raison pour laquelle l’Élorn demeure une rivière salmonicole d’une bonne qualité et les truites fario qui s’y trouvent sont, en totalité, de souche sauvage. Il en va de même pour les autres rivières de notre domaine de pêche. Seul le lac du Drennec fait l’objet d’un soutien d’effectifs de truites arc-en-ciel. La souche de truite fario qui s’y maintient est, elle, sauvage et autochtone.
Dès lors que la population de truites ne fait pas l’objet de rempoissonnement, on soulignera que son rythme biologique obéit aux lois de la nature. Il faudra admettre qu’à des périodes fastes peuvent succéder des jours au cours desquels les poissons sont calés au fond et ne se nourrissent pas. Cela ne signifie pas que la rivière est vide, mais simplement que le métabolisme des truites leur impose un jeûne.
Les périodes de temps anticyclonique froid ou frais avec des vents provenant du nord jusqu’au sud-est sont décevantes, voire nulles. Des conditions que l’on trouve de l’ouverture jusqu’au début juin, avec un mois d’avril qui peut se montrer très capricieux. Seuls quelques rares petits poissons sont alors en activité.
Il en va de même pour les périodes de brouillard ou de crachin frais d’été. Il est d’ailleurs remarquable de souligner que dans de telles conditions très peu d’insectes sont visibles.
En revanche les cycles de temps doux arrosés sans excès, avec des vents provenant du sud au nord-ouest sont infiniment plus favorables. Il en va de même lors des périodes estivales de temps stable et clément, propices à de longues journées d’activité entre mai et la mi-juillet, puis de la toute fin août à la fermeture mi-septembre qui voit un important regain d’activité.
Les meilleures conditions correspondent, de mai à septembre, à un temps tiède, calme et couvert. Des conditions extrêmement favorables que l’on ne trouve qu’une dizaine de fois par saison.
Enfin on soulignera qu’en conditions moyennes et par beau temps tiède, du mois de mai jusqu’à la fermeture, l’activité connaît deux pics :
On soulignera toutefois que de notre domaine de pêche comme partout en Europe, n’échappe pas à une chute importante des populations d’insectes. Les travaux scientifiques désignent l’agrochimie comme principale responsable. Les fameux « coups du soir » que tous les pêcheurs à la mouche attendaient avec impatience ne sont plus maintenant que l’exception, généralement limités à quelques occurrences entre la mi-mai et la mi-juin.