Avis aux amateurs

Bien que la saison de pêche 2025 soit close, tant sur le lac du Drennec que sur la rivière, quelques individus (rares heureusement) considèrent que la pêche « c’est toute l’année » !

Les contrevenants s’exposent à des peines qui peuvent être lourdes : confiscation du matériel, amendes pénales, réparations civiles, exclusion de l’AAPPMA voir au plan national.

En 2025 nous avons largement consolidé nos actions en matière de gardiennage et de contrôles. Nos gardes particuliers, en lien avec les agents de l’OFB et la brigade de gendarmerie spécialisée basée dans le secteur des Monts d’Arrée, ont assuré plus de 250 contrôles et les PV sont tombés concernant plus d’une dizaine de délinquants. Plusieurs d’entre eux cumulant diverses infractions (+ injures et menaces à l’encontre de nos gardes particuliers) font l’objet d’une exclusion pour la saison 2026.

La collaboration des différentes garderies devrait s’intensifier en 2O26. Alors avis aux amateurs.

Modernisation de la station de pompage de Pont ar Bled

Rappelons que l’Elorn approvisionne plus de 300 00 Finistériens en eau à partir de la station de Pont Ar Bled, gérée par Eau du Ponant. D’impressionnants travaux de modernisation de l’usine sont engagés sur la totalité du site depuis février 2025. L’ensemble du chantier se poursuivra tout au long de l’année 2026.

La nouvelle prise d’eau se situe désormais une centaine de mètres en amont du vieux pont le Verge en rive droite, au niveau de la future réserve d’eau de sécurité de 35 000 m3. Ces travaux ont nécessité de détourner l’Elorn durant plusieurs mois (voir = opération de récupération des poissons par pêche électrique en lien avec la fédération départementale) afin de mener à bien la construction du déversoir.

Depuis l’ancien pont le Verge ; vue du radier déversoir (type passe à poissons rugueuse). Au niveau de l’escalier, en rive gauche, la passe à anguille. En rive droite : la nouvelle prise d’eau au droit de la future réserve de sécurité de 35 000 m3. La zone aval du déversoir avec une largeur de plus de 25 mètres va constituer le plus important radier de l’Elorn, un habitat privilégié pour la faune piscicole et la
pêche lorsque les renoncules auront colonisé les fonds. Photo (R. Layadi – AAPPMA Elorn)

Ce « déversoir  radier » fait office de passe à poissons (passe rugueuse) est désormais achevé et la rivière a retrouvé son cours normal dans les délais impartis, dès le 20 octobre permettant le rétablissement de la libre circulation des migrateurs avant la période de reproduction des salmonidés (novembre-décembre). Une passe spécifique anguille a été également construite en rive gauche. Des travaux de finitions des berges sont programmés : plantations, végétalisation des rives…

Dès fin 2024, notre AAPPMA, dans le cadre d’une convention avec Eau du Ponant, a engagé les travaux de restauration des rives après les dégâts causés par la tempête CIARAN. Pour l’avenir des travaux réguliers d’entretien des rives, en aval et en amont de la station, seront assurés sur un linéaire d’1k400.

A terme, le public pourra cheminer sur le site le long de l’Elorn en rive droite, de l’aval jusqu’au pont le Verge, puis en rive gauche vers le bourg de la Roche Maurice après franchissement de l’Elorn. L’actuelle prise d’eau sera supprimée ainsi que le barrage mobile. Le chenal bétonné devrait donc se regénérer partiellement avec l’apport des sédiments et des granulats rétablissant ainsi une meilleure continuité écologique et un milieu beaucoup plus favorable notamment pour la truite fario.

Pour en savoir plus consulter le site Eau du Ponant > déroulement du chantier

Restauration XXL sur le Bas Élorn

Après 3 semaines de travaux, menés par l’entreprise Loussot de Plouvorn, l’Elorn a retrouvé son cours naturel après la suppression du barrage de Kérigeant, abandonné depuis plusieurs décennies après l’arrêt de la minoterie Brannellec.

L’effacement de ce barrage et du bief va rendre progressivement à la rivière son profil d’équilibre : radier et plats profonds sur près de 400 mètres, soit une surface de près d’un 1/2 hectare qui va constituer un habitat privilégié pour la reproduction des salmonidés et pour les juvéniles (saumon, truite fario, truite de mer…). Dès 2026, en fonction des débits hivernaux, ce tronçon de la rivière va constituer un superbe parcours de pêche après développement des champs de renoncules.

Rappelons que les  travaux en faveur de la continuité écologique, outre l’objectif visant à améliorer la libre circulation des poissons migrateurs, contribuent à l’amélioration de l’auto épuration du cours d’eau.

Des interventions de consolidation des berges par techniques végétales (fascinage), des plantations et l’ensemencement des berges vont être engagées dès la fin de cet automne par nos salariés et à l’occasion des chantiers de bénévoles.

Le suivi de l’évolution du site, y compris au plan paysager (observatoire photographique) va se poursuivre durant 1 année, en lien avec le syndicat de bassin.

Lorsque les fonds seront stabilisés, des rochers pourraient être dispersés sur la zone de radier afin de diversifier le milieu.

Ces travaux ont été suivis par les services de l’Etat (DDTM, OFB), la mairie de la Roche Maurice, la communauté de communes de Landerneau-Daoulas et l’AAPPMA de l’Elorn, sous la conduite du Syndicat de Bassin de l’Elorn (pour + de renseignements, voir site internet Syndicat de Bassin de l’Elorn).

Vue aval du site après travaux.
Vue de l'amont : une future zone de radiers et de frayères
Vue de l’amont : une future zone de radiers et de frayères.

Salmonidés migrateurs, bilan des montaisons à fin septembre 2025

Saumon

L’espèce s’enfonce dans le rouge, à peine 100 poissons au vidéo-comptage. Depuis 2021 la population diminue chaque année.

Bilan des remontées de saumons dans l'Élorn

Seule satisfaction, contre toute attente, alors que la montaison 2024 était déjà en berne, moins de 200 géniteurs présents sur les frayères en novembre décembre, les indices d’abondance juvéniles réalisés en août et septembre derniers sont relativement satisfaisants, tant sur l’Elorn que sur la plupart des rivières Finistériennes. Comprenne qui pourra ! (nous aurons l’occasion de revenir en détail sur les résultats de cet inventaire réalisés par la fédération des AAPPMA). Espérons que ces bons résultats pour le moins inattendus vont se traduire par de meilleurs retours d’adultes (castillons) en 2027 pour les castillons (1HM) et en 2028 pour les saumons de printemps (PHM).

Truite de mer

À l’inverse du saumon, les montaisons de truites de mer sur notre rivière augmentent d’année en année.

Graphique du nombre de truite de mer comptées dans l'Élorn à la station de Kerhamon.

Le faible nombre de géniteurs saumons sur les frayères depuis 2021 est il mis à profit par les géniteurs de truite de mer, précisons que sur l’Elorn il s’agit de finnocks, c’est à dire des petits poissons de 30 à 45 cm en moyenne. Rien à voir donc avec les grosses truites de mer qui fréquentent les fleuves côtiers de Haute Normandie ou des Hauts de France et parfois nos modestes cours d’eau côtier du Léon.

Chantier des chasseurs de Sizun

Depuis de nombreuses années, l’AAPPMA organise un chantier annuel avec l’association de chasse de Sizun en compensation des baux amodiés gratuitement aux chasseurs sur nos propriétés bordant l’Élorn.

Rappelons que la commune de Sizun possède le plus important linéaire de rives du bassin versant, tant sur l’Élorn, depuis les sources dans les Monts d’Arrée jusqu’à la commune de Ploudiry en aval que sur
plusieurs importants affluents (Stain, Déarun), soit plus de 20 kilomètres.

Une quinzaine de volontaires se sont retrouvés samedi matin 30 août dans le secteur amont du Gollen pour entretenir un magnifique parcours de plus de 400 mètres.

Un chantier parfois sportif !

Salmonidé migrateurs, où en sommes nous ?

De telles images sont hélas de + en + rares.

16 castillons comptés la semaine passée au vidéo comptage soit un total de 95 saumons contre 149
l’an dernier à la même date et 768 la meilleure année. Comme nous le craignons le bilan 2025 sera le plus faible jamais enregistré.

À l’évidence, cette situation très inquiétante n’empêche pas une poignée de tristes individus de braconner les derniers poissons car nous avons pu constater que plus de 50 % des poissons observés portaient des traces de blessures (grappinage, filets ?). Quand seront-nous capables mettre un
terme aux agissements de ces malfaisants ultra minoritaires et parfaitement identifiés ? De multiples témoignages nous sont parvenus sur ces tristes individus qui opèrent sur plusieurs rivières : Penzé,
rivières de Morlaix…

L’AAPPMA va réactualiser son dernier rapport sur le braconnage saumon à la lumière des dernières saisons et ceci à destination des organismes officiels en charge de la protection et de la gestion des salmonidés migrateurs (DREAL, OFB), lequel sera rendu public dès sa publication.

À l’inverse du saumon, on observe pour la troisième année consécutive de bonnes montaisons de truites de mer (finocks) : 171 à ce jour (128 l’an dernier à la même date). Nous devrions donc dépasser la barre des 200 poissons en 2025.

Un beau chantier sur la Haute Flèche

Samedi  27 juillet, 21 volontaires de 10 à 81 ans se sont retrouvés à Penmarch en aval du bourg de ST Derrien pour remettre en état le parcours du bief de Lansolot, suite à notre grand chantier de 2021 qui
avait permis de restaurer un parcours de 400 mètres, enseveli sous la végétation, qui n’avait jamais été entretenu depuis 4 décennies.

Hélas, il a fallu remettre sur l’ouvrage car après le passage de CIARAN le secteur aménagé avait été durement impacté par de nombreuses chutes d’arbres, le développement de vastes ronciers…

Mission accomplie; Un ou deux chantiers de finition seront toutefois nécessaires pour consolider des encoches d’érosion.

une partie de l'équipe à la pause de midi
Une partie de l’équipe à la pause de midi

Avant / après

Quel chantier !

Avant / après

Avant / après

Une partie de la rivière désormais visible 

La France rétrograde

Au moment ou la France, contre l’avis de la communauté scientifique, autorise le retour de 3 pesticides dans nos champs (voir actu du 17 juillet 2025) le Danemark qui préside le Conseil de L’Europe (UE) depuis le 1er juillet vient d’interdire 23 pesticides PFAS sur son sol.

A l’évidence au Danemark – qui fut une terre vouée à l’agriculture et l’élevage intensifs – on a compris que ce “modèle” était une impasse. Rappelons au passage l’énorme travail de restauration également engagé depuis près de deux décennies dans ce même pays sur les rivières à saumons

Dans le même temps dans notre beau pays “des lumières”, sous la pression d’un lobby rétrograde, on “avance en reculant” et l’obscurité gagne.

La loi qui plombe l’environnement !

La loi Duplomb a été adoptée, le détricotage environnemental se poursuit donc sous la pression du lobby agro industriel. Ainsi verra t’on le retour de l’utilisation des pesticides comme les néocotinoïdes. Un scandaleux retour en arrière à l’heure ou les conséquences des pesticides défrayent tous les jours la chronique

Notons toutefois avec une grande satisfaction que les députés Bretons n’ont pas démérité car la Bretagne historique a voté très majoritairement contre cette loi ; 23 contre, 9 pour, 5 abstentions !

Il semble bien que le front anti environnemental se lézarde, dès lors que cette loi écocide divise au sein même des partis politiques et ceci malgré la pression continue et acharnée des tenants du modèle agricole intensif, lesquels devront un jour rendre des comptes tant en ce qui concerne la santé publique, la biodiversité et la qualité des eaux de nos rivières.

Nul doute que les générations montantes n’auront pas la mémoire courte;

Plus que jamais tous les défenseurs de l’environnement doivent se mobiliser.